Vers une théorie éco-critique. Écologie, marxisme et théorie critique
Dans le contexte de la catastrophe écologique en cours, elle-même inscrite dans l’ère de l’anthropocène (ou du « capitalocène »), il est urgent d’interroger la fécondité de cet héritage souvent passé sous silence par les éthiques de l’environnement et les diverses formes contemporaines d’écologie politique. Cela suppose en premier lieu de réévaluer l’apport longtemps sous-estimé de Marx et Engels à l’élaboration d’un modèle « écosocialiste » ou « écomarxiste » de critique du capitalisme, eu égard aux conséquences destructrices de celui-ci sur la relation « métabolique » entre les sociétés humaines et la nature. Cela suppose ensuite de rendre justice à l’originalité des approches développées au sein de la Théorie critique, notamment chez Horkheimer et Adorno, pour penser à nouveaux frais les modalités contemporaines de domination de la nature, les formes variées qu’elle est susceptible de revêtir, ainsi que les ressources théoriques et pratiques d’une conception dialectique de la nature dans ses rapports à la rationalité humaine.
Avec :
Anne Kupiec – La Théorie critique, héritages et actualité. Autour de la revue Prismes. Théorie critique
Gilles Moutot et Olivier Tinland – Eco-marxisme et théorie critique de la nature. Autour du volume 6 de la revue Prismes
Jean-Baptiste Vuillerod – Adorno et la domination de la nature. Une autre histoire de l’écologie politique
De 17:30 à 19:30