Conférences

Regards croisés- Extractivisme en zones sacrifiées dans les Suds

Mieux appréhender les dégâts sanitaires et environnementaux

Comment se construit l’ignorance et s’invisibilisent les non-dits dans les territoires extractifs, qu’ils soient miniers, pétroliers ou agricoles ? Quelles places prennent ces zones de sacrifice dans les pays à faible revenus, dits des Suds ?
Les pays à faibles revenus sont souvent soumis à un extractivisme massif qui a commencé à l’époque coloniale et s’est poursuivi depuis. Cet extractivisme a des
conséquences délétères qui transforment des territoires de manière souvent irréversible, créant ce qui est désigné comme des « sacrifice zones », où la vie n’est possible que de manière extrêmement dégradée.

Si de multiples mobilisations et travaux scientifiques mettent en lumière les dégâts sanitaires, environnementaux (mais aussi sociaux, économiques, politiques) de cet extractivisme, de nombreux acteurs économiques et politiques déploient des dispositifs complexes qui produisent de l’incertitude et de l’ignorance sur ces dégâts visant à les occulter. Ce sont ces dispositifs que nous analyserons et questionnerons à partir de cas d’extractivisme agricole et minier en Amérique du Sud et en Afrique.

Avec :

Nathalie JAS
Histoire et et sociologie des sciences, Chargée de recherche à l’INRAE, UMR MoISA
(Montpellier Interdisciplinary Center on Sustainable Agri-food Systems)

Laurence MAURICE
Géochimie environnementale, Directrice de recherche à l’IRD, UMR GET (Géosciences Environnement Toulouse)

Depuis 2022, les défis clés BiodivOc et RIVOC, la MSH Sud, le Labex Cemeb et l’Ecole doctoral ED60 de l’université Paul Valéry proposent chaque mois de croiser le regard de spécialistes d’une part des sciences humaines et sociales et d’autre part de l’écologie (sensu lato) et environnement autour de questions environnementales majeures.