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EXPLOREUR - L'agenda

Conférences

Les langages de la recherche #1

Équations, cartes images, statistiques, formules, algorithmes : le discours scientifique a besoin de diverses formes de langage, élaborées dans la longue durée de l’histoire des disciplines. Au jour le jour, en fonction des progrès de la science, les chercheurs forgent donc des langages innovants, adaptés à la complexité des défis de la recherche, pour communiquer leurs résultats, les partager, les formaliser, les donner à voir, les mettre en débat.

Le langage, oral et écrit, mais aussi symbolique et imagé, contribue ainsi à formaliser et à structurer la pensée ; il est bien plus qu’un simple outil : c’est une sorte de moule dans lequel la science est «fabriquée » et transmise. C’est pourquoi, en fonction des disciplines ou des questionnements, la communication scientifique autour d’un objet donné présente des spécificités, en écho à des traditions, mais aussi à des éléments de rupture et d’innovation. Les langages de la science, multiples, variés, sont aussi évolutifs. Ils jouent, en outre, un rôle fondamental dans le dialogue interdisciplinaire : trop spécifiques ou techniques, ils peuvent conduire à l’enfermement des disciplines ; expliqués et partagés, ils peuvent au contraire permettre la construction de passerelles.

Dans le cadre de ces Ateliers résolument ouverts à toutes les disciplines, nous nous demanderons comment la science génère différents langages pour exposer et partager ses résultats ; comment une communauté scientifique en vient à « canoniser » tel ou tel ensemble de signes, telle ou telle phraséologie, ou style de communication scientifique ; comment le choix d’un langage donné engage,  par-delà la forme, les contenus restitués et la manière de les penser.

 

Le langage des neurones au service de la science

Avec 

Simon Thorpe, chercheur CNRS, au Centre de recherche cerveau et cognition - CerCo (CNRS, UT3 Paul Sabatier) 

C’est avec les 16 milliards de neurones de notre cortex cérébral que nous stockons nos souvenirs, depuis l'enfance, et ce sont ces neurones que nous gardons toute notre vie. Comment ce stock permet-il d'élaborer et de transmettre des discours scientifiques ? Que se passe-t-il lorsque l’on active des mots, des images, des idées ? 

Sur les traces sensibles des rituels grecs : les multiples langages de l’historien des religions

Avec 

Adeline GRAND-CLEMENT, enseignante-chercheure à l’Université Toulouse - Jean Jaurès, au laboratoire Patrimoine, Littérature, Histoire – PLH (UT2J)

 

Pour communiquer avec les divinités, les Grecs pratiquaient des rituels, qui n'ont laissé que peu de traces ; la dimension sensorielle, en particulier, est désormais perdue. Il s'agit pourtant de l'une des clefs de l'efficacité de ces rituels. L'historien de l'Antiquité, pour accéder à cette part sensible des pratiques religieuses, doit donc mobiliser et croiser des données issues de différentes disciplines, qui ont chacune leur langage propre : archéologie et archéométrie, iconographie, philologie, etc., mais aussi expérimenter des formes de restitution neuves, qui s'écartent des habitudes de son champ disciplinaire.


Visuels :  © Simon Thorpe

Présentateurs : Corinne Bonnet (UT2J), Aurore Gaillet (UT1), Eric Suraud (UT3 Paul Sabatier)