Découvrades de soleil : Existe-t-il des stratégies gagnantes ? Bluffs, menaces, intelligence, coopération

Cycle de Conférence : Les Découvrades de Soleil

 Saison 2017-2018

- Jouer, les enjeux du jeu -

Jérôme RENAULT, Professeur à l’Université Toulouse Capitole, Département de Mathématiques et à Toulouse School of Economics.

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Vaste programme ! Nous aborderons ces questions sous l'angle de la théorie des jeux, qui étudie les interactions stratégiques entre individus.

 Il y a en fait différents types de jeu. Dans les jeux de compétition pure, comme les échecs, le shifumi (pierre-papier-ciseaux) ou le poker à 2 joueurs, il existe des stratégies gagnantes, qui garantissent le meilleur résultat possible. Le problème est alors de les trouver ! Comment bluffer, trouver le coup gagnant, faut-il toujours utiliser toute son information ?

 

Mais la plupart des jeux comportent également une possibilité de coopération, et la notion de stratégies gagnantes est alors remplacée par celle d'équilibres. Le célèbre jeu du dilemme du prisonnier peut s'illustrer par de nombreux exemples (écologie, économie, sport, politique internationale...), et permet de comprendre un des drames de l'humanité : on peut tous bien jouer et aboutir à un résultat très mauvais. Pour remédier à cela et obtenir un bon résultat pour la société, on peut essayer de changer les règles du jeu, ou bien considérer la situation dynamique où menaces et réputations permettent la coopération : c'est le Folk théorème.

 

La partie artistique sera assurée par un quintette cordes et piano avec Hugo MARTIN (Piano), Théodore ALAM (Violon), Stéphanie MULLER-FEUGA (Violon), David HEUSLER (Alto) et Estebàn MONTEALEGRE (Violoncelle).

Ces artistes poursuivent tous des études musicales au CRR (Conservatoire à Rayonnement Régional) de Toulouse où ils sont élèves de Monsieur Lecoq, Professeur de musique de chambre au CRR.

Lors de cette soirée, ils joueront deux mouvements du quintette pour cordes et piano de Louis Vierne, compositeur français du début du 20^e siècle (1870-1937). Ce quintette est dédié à la mémoire de son fils Jacques, « mort pour la France » à dix-sept ans, le 11 novembre 1917.