Conférence : sens chimiques et comportement alimentaire
Luc Pénicaud est chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) depuis 1985. De 1995 à 2007, le Dr. Pénicaud a dirigé une unité de recherche CNRS, Université de Toulouse sur la Neurobiologie de la Régulation du Métabolisme Énergétique. Il est Directeur de Recherche Classe Exceptionnelle et a dirigé de 2009 à 2017, le Centre des Sciences du Goût et de l’Alimentation à Dijon France, un centre de recherche d’environ 220 personnes. Actuellement il est directeur du Groupement d’Intérêt Scientifique Génotoul.
Luc Pénicaud est membre de différentes sociétés scientifiques internationales : European Association for the Study of Diabetes (EASD), American Diabetes Association ADA), European Association for the Study of Obesity (EASO), European and International Society of Neuroscience.
Il a été ou est membre de différentes instances scientifiques dont Président de la commission de Physiologie du CNRS (section 24), Membre du conseil scientifique de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), du conseil scientifique du département Alimentation Humaine du même Institut.
L'ensemble de ses travaux s'articule autour du thème général de la régulation du métabolisme énergétique (comportement alimentaire) et de la masse adipeuse, en relation avec la nutrition. L’implication des systèmes endocriniens et nerveux a plus particulièrement retenu son attention. La thématique générale de ces recherches a pour but de mieux appréhender les relations qui existent entre le système nerveux central et le métabolisme énergétique en s’intéressant plus particulièrement à :
- la plasticité et aux nouvelles fonctions des tissus adipeux
- l’influence du système nerveux autonome et des neuro-hormones sur cette plasticité
-les mécanismes de détection des nutriments et hormones, signaux périphériques informant le système nerveux central de l’état énergétique de l’individu et la régulation de la prise alimentaire.
Le Dr. Pénicaud est co-auteur de plus de 220 articles dans des journaux internationaux à comité de lecture plus des revues et chapitres d’ouvrage.
La perception des aliments est définie par un éventail de dimensions sensorielles : l’arôme et le goût (qui composent la flaveur de l’aliment), la texture, la température, l’aspect visuel, la stimulation auditive (le croquant, croustillant). Les deux premiers regroupés sous le terme de sens chimiques, sont un des déterminants majeurs des choix et de la consommation alimentaire. Ces caractéristiques sensorielles ou organoleptiques contribuent à la fois à la stimulation et à l'inhibition de la prise alimentaire ainsi qu’à la détermination de la taille des repas. A l’âge adulte la diversité des goûts et aversions alimentaires est très importante et dépend de nombreux facteurs. Au-delà de dispositions innées d’acceptation ou de rejet, les préférences, goûts et dégoûts alimentaires sont acquis grâce à un mécanisme d’apprentissage qui permet à chaque mangeur d’associer les qualités sensorielles d’un aliment aux conséquences métaboliques qui suivent l’ingestion. Le mécanisme d’apprentissage induit naturellement une préférence pour des aliments riches en énergie. Les caractéristiques sensorielles sont donc un guide qui permet, le plus souvent, au mangeur de choisir ses aliments et d’ajuster sa consommation en fonction de ses besoins nutritionnels présents ou anticipés.
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De 20:30 à 22:30