Climat, guerre, peste, inflation et séismes aux limites des pays d’Aude et d’Ariège : quelques fléaux relevés par les curés de Laroque-d’Olmes au XVIIIe siècle
Conférence par Gauthier Langlois
Les registres paroissiaux ne se limitent pas à l’enregistrement des baptêmes, mariages et sépultures. Les curés de Laroque, tout comme leurs collègues de Mas-Cabardès, dans l’Aude, y font parfois figurer des listes de communiants, des comptes de fruits décimaux, des « mémoires » relatant des travaux sur les édifices paroissiaux ou des affaires de la communauté.
Photo : L’église de Laroque-d’Olmes et le château de Montségur, Crédit : Wikimedia
Ces notes intéressent particulièrement l’histoire économique et sociale ainsi que l’histoire de l’art.
D’autres « mémoires » relatent des fléaux locaux ou lointains. Certaines années qui cumulent les malheurs frappent l’imagination du curé : 1709 avec son grand hiver, sa disette et la sanglante bataille de Malplaquet ; 1720 avec la peste de Marseille et un petit séisme local.
L’écriture de ces « mémoires » semble répondre à plusieurs préoccupations : une dimension cathartique, notamment par peur de l’épidémie ; une curiosité scientifique dans la description d’un séisme en 1779, ou plus simplement une volonté de laisser une trace à ses successeurs et à la postérité.
Photo : Récit d’une inondation à la fin du registre paroissial de 1773, Crédit : Archives de l’Ariège
De 14:30 à 17:00