Professeur Charles Gerber : au tableau !
Publié par Patrimoine Université Toulouse III - Paul Sabatier, le 23 août 2023 570
La Faculté de médecine a enrichi sa collection de portraits anciens : Charles Gerber réintègre le 37 des Allées Jules Guesde, où il a officié comme professeur de médecine puis de botanique entre 1919 et 1928. Né en Vendée le 15 avril 1865, c’est d’abord comme étudiant qu’il fréquente la faculté des sciences et de médecine de Toulouse : et il sera diplômé à Paris dans les deux catégories ! Après un passage à Alger, il est professeur à Marseille lorsqu’éclate la Première guerre mondiale. Pas mobilisable, divorcé, père de 3 enfants, il décide de s’engager volontairement. A son retour, blessé, médaillé (Croix de guerre, Légion d’Honneur), il décide de revenir à Toulouse. Il démarre une deuxième carrière et une deuxième vie : il sera professeur de botanique à la Faculté de médecine les dernières années, et s’installe en Lauragais avec sa deuxième épouse avec qui il a deux enfants.
Du professeur, de l’homme public, il reste quelques témoignages. Ses cours étaient réputés « vivants », il était un maître qui savait instruire ses élèves, mais il pouvait aussi « les divertir ». Il organisait des excursions, des herborisations, toujours prêt à transmettre. Son laboratoire était encombré de livres, il fréquentait assidument le Donjon où étaient conservées alors les archives municipales de Toulouse. Il était cordial, malicieux, enthousiaste et toujours au travail. Cet infatigable, qui était membre de nombreuses sociétés savantes, n’a pas hésité à s’impliquer dans la vie sociale : très actif dans les organisations professionnelles, il a été candidat socialiste aux élections législatives en 1928 dans la circonscription de Villefranche de Lauragais.
Il a été aussi et surtout un auteur prolifique avec non pas un domaine de prédilection, mais trois : la botanique générale, la chimie biologique et, les dernières années, l’histoire des sciences. En tout, on lui doit près de deux cent publications ! Et c’est par ce biais que le contact a été rétabli entre ses descendants et la Faculté. Lorsqu’en 2021, le SCECCP effectue un travail de documentation de la collection Lapeyrouse, plusieurs articles anciens émergent, et dans les années 1920, un auteur : Charles Gerber. Les échanges qui s’en sont suivis avec ses petits-enfants les ont amenés à prendre cette décision généreuse : céder le portrait de leur grand-père à l’Université. Qu’ils en soient chaleureusement remerciés !
La galerie de la Faculté de médecine compte, depuis la réception officielle qui a eu lieu mardi 23 mai, 46 portraits. Le chantier ouvert pour la restauration de ce patrimoine est toujours d’actualité : la campagne de levée de fonds 2023 continue…