Article rédigé dans le cadre de la série « Portraits de bénévoles » 

Patricia se souvient avoir très jeune cultivé le goût des sciences. Puis de s’orienter dans les sciences de l’éducation pour entreprendre une carrière dans l’insertion professionnelle. Suite à un événement personnel, sa curiosité scientifique d’enfant resurgit. Nous sommes en 2014, la sonde Rosetta s'apprête à rejoindre la comète « Tchouri ». Patricia profite de cet événement pour participer à de nombreuses conférences de vulgarisation en astronomie. C’est au détour de l’une d’elle qu’elle découvre le cycle des Découvrades que Science Animation organise depuis plus de 20 ans...

Les conférences des Découvrades : de la participation à l’implication

 
C’est d’abord en tant que spectatrice que Patricia participe aux Découvrades, des conférences mêlant à un sujet scientifique une représentation artistique. En 2014, le cycle propose une thématique autour de la mémoire et Patricia commence à se faire remarquer par les organisateurs de par ses venues répétées. Elle rencontre le Président de Science Animation, Olivier Moch, qui lui propose spontanément de s’impliquer dans l’association et dans l’organisation des conférences. Une perspective qui l’enchante, tant l’envie de rencontrer des scientifiques l’anime.

L’aventure du bénévolat commence alors. On lui propose dans un premier temps de rédiger les comptes-rendus des conférences pour les valoriser sur Echosciences Occitanie. Puis, on l’implique dans la modération de deux conférences, l’une sur la maladie d’Alzheimer, l’autre sur le comportement des animaux. Une mission qu’elle prend à cœur, qu’elle prépare assidûment pour proposer des questions qui inciteraient le public à participer. Un souvenir qui reste gravé et qu’elle aime à raconter plus de 4 ans après. « Ce que j’ai le plus apprécié, c’est de tenter de trouver des questions qui lient la performance artistique de la Découvrade aux contenus scientifiques apportés par le conférencier. Jouer à déceler des passerelles entre ces deux univers m’a fait comprendre qu’il était plus intéressant d’être généraliste que spécialiste en tant que modérateur ».
 
Son regard sur les choix des thématiques s’affine au fil du temps, tandis que son implication évolue. C’est naturellement qu’on l’invite à rejoindre le comité scientifique. Cette année-là,  « Les enjeux du jeu » ont été choisis comme thématique. Patricia rencontre les membres du comité et saisit rapidement le travail qui leur incombe. Identification des intervenants potentiels, prise de contact et explication du format et du sujet, logistique de programmation, etc. autant de fonctions qu’elle aime exercer. Il s’agit encore une fois d’une opportunité pour côtoyer des scientifiques différents et de construire avec eux une trame pertinente. 

Vulgariser les sciences pour aider à l’orientation des jeunes
 

Patricia découvre peu à peu l’ampleur des projets de Science Animation. L’univers de la médiation scientifique, l’approche interactive et ludique pour faire découvrir les sciences, les techniques pour développer l’esprit critique sont autant d’ambitions qui font sens pour elle. Rapidement, elle décèle les liens qui peuvent être pertinents entre son travail dans l’insertion professionnelle, et notamment l’aide qu’elle apporte aux jeunes, et la vocation de l’association.
Selon elle, le manque de sensibilisation aux sciences dès le plus jeune âge pénalise l’orientation des jeunes en général. « La médiation scientifique est un moyen ludique de faire découvrir les sciences. C’est une approche différente de celle utilisée à l’école, qui peut parfois empêcher les jeunes de percevoir tout l’intérêt des sciences ».  
 
Plus elle explore les projets et actions de Science Animation, plus elle enrichit sa démarche d’accompagnement en orientation professionnelle. Elle encourage ainsi des jeunes déscolarisés à participer à des événements de culture scientifique, à explorer des médias autour des sciences et de l’innovation comme Echosciences Occitanie ou encore à visiter des expositions. Des formes d’ouverture qui, selon elle, peuvent aider à faire naître des vocations, mais aussi donner l’envie de se réorienter vers certains métiers scientifiques comme l’informatique, le codage ou la robotique.
 

La remise en question, une perpétuelle source d’inspiration

Cela fait déjà quelques années que Patricia suit de près les actions de l'association, ne manquant jamais l’occasion de participer à un brainstorming sur la conception d’une exposition, d’aller soutenir les équipes de salariés lors d'événements ou simplement de communiquer sur les projets auprès de son réseau dans l’insertion professionnelle et l’éducation nationale.
 
Si Patricia pouvait retenir une compétence de ses années de bénévolat pour Science Animation se serait sans nul doute la capacité qu’a l’association à se remettre perpétuellement en question. Une habileté qu’elle admire et qu’elle tente elle-même d’appliquer dans sa vie professionnelle.
« L’équipe de l’association s’interroge inlassablement sur les projets. Une remise en question qu’elle ne manque pas de partager en toute transparence au travers des billets de blog. En examinant, testant ou encore en faisant de la veille, l’association sonde en permanence la pertinence de chaque projet. J’ai découvert un monde en constant renouvellement où la diversité de projets m’inspire énormément.  »
 
N’ayant aucunement imaginé ce que pouvait être la « machine Science Animation » avant de s’y impliquer bénévolement, elle se sent enrichie et inspirée au point de ne plus pouvoir se passer de l’association. Son seul regret serait de ne pas pouvoir s’engager plus régulièrement pour participer à d’autres projets.

Plus d'information : 

Basé à Toulouse et Montpellier, Science Animation développe et anime depuis plus de 30 ans des lieux, des événements, des communautés et des projets pour rendre  accessibles à tous les sciences, les techniques et les innovations. 

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