« Les sciences pour tous ! » Jocelyne Perez, bénévole pour Eurêk'Alès
Publié par Echosciences Occitanie, le 13 mars 2019 2k
Article écrit par Nicolas Heeb, étudiant en 2ème année à l'ISCPA de Toulouse.
Les sciences sont souvent considérées comme un secteur trop complexe pour être accessibles au grand public. Jocelyne Perez, ancienne professeure en science, pense que les sciences sont ouvertes à tous, dès le plus jeune âge. C’est dans cette idée de lutte pour la culture qu’elle a rejoint en tant que bénévole l’association Eurêk'Alès, basée à Alès dans le Gard. Cette association a pour mission de transmettre et développer l’information et la réflexion chez les citoyens, autour des disciplines scientifiques.
Une retraite consacrée à la diffusion des sciences
Maintenant retraitée, cette ancienne professeure de biologie et de géologie au collège et au lycée entame sa cinquième année au sein de l‘association. Depuis sa jeunesse, les sciences la passionnent, particulièrement la biologie. À cette époque-là, elle s’enthousiasme à pratiquer de nombreuses expérimentations en classe de Sciences Naturelles. Elle appréciait énormément ses exercices et elle fera finalement de cette passion son métier, en s’orientant dans l’enseignement des sciences.
Connaissant son engouement pour les sciences et le partage, l'une de ses voisines lui parle de l’association Eurêk'Alès. Cette membre connaît son métier ainsi que sa passion à la transmission des sciences.
La vulgarisation scientifique pour développer l'esprit critique
L’association organise des expositions ludiques et interactives sur diverses thématiques qui s’adressent à différents publics, avec ouverture aux scolaire essentiellement, mais aussi au grand public lors de deux après-midis par semaine, le mercredi et le samedi. La participation des bénévoles en tant que passeurs de sciences est, et un plus par rapport aux contenus apportés par les expositions interactives. Ceux-ci essayent d’aborder chaque année de nouveaux thèmes pour explorer la diversité scientifique. Pour cette année 2019, les thèmes sont les forces, les mouvements et l’astronomie. L’idée est de rester concret en montrant tout le cheminement scientifique, des manipulations à la démarche expérimentale pour arriver à un résultat.
Pour Jocelyne, son engagement bénévole lui permet véritablement de transmettre aux jeunes et moins jeunes les valeurs qu’elle défend autour de la curiosité pour les sciences. Pour elle, il est important de savoir confronter les faits à la démarche scientifique. Elle cherche à montrer qu’on ne peut pas se contenter de croire à des rumeurs sans vérifier les tenants et aboutissants d’un fait scientifique. Elle veut ainsi « donner aux enfants ce goût de la démarche scientifique, et leur apprendre à ne pas se contenter des premiers résultats ». Et c’est en cela qu’elle considère la vulgarisation scientifique comme un rempart contre la désinformation ou encore les fake news.
Selon elle, les réseaux sociaux peuvent être dangereux si on omet de sensibiliser les plus jeunes aux questions d’identité numérique, aux impacts de la propagation, l’effet des algorithmes ou encore l’ensauvagement du web. Elle encourage grandement de proposer une éducation aux médias et à l'internet pour conscientiser les jeunes des dérives auxquelles ils peuvent être confrontés.
Une activité mêlant apprentissage et socialisation
S'il y a bien quelque chose qui caractérise Jocelyne, c'est son altruisme, elle qui aime tant donner de soi pour transmettre aux autres. La médiation lui permet aussi de s’enrichir chaque jour. Elle s’oblige à rester en veille permanente pour acquérir de nouvelles connaissances qu’elle s’empressera de transmettre ensuite. En tant que retraitée très active, cette action bénévole lui permet de sortir de l’isolement, de rester informée, mais aussi de confronter sa vision du monde et des sciences avec d’autres personnes. « Tout cela m’oblige à bouger à aller vers les autres, à apprendre ».
Jocelyne finit par nous confier son admiration pour le monde de la vulgarisation scientifique au point de conseiller vivement à tous les curieux de sciences de s’y essayer. Mais surtout, de ne pas avoir d'aprioris, même si l’on ne fait pas partie du monde scientifique. Selon elle, il faut savoir aborder la transmission des sciences avec bienveillance, humilité et simplicité.
Plus d'information :
Le Centre Culturel Scientifique Technique et Industriel d’Alès (CCSTI) est une association ayant pour mission de développer l’information et la réflexion des citoyens sur les sciences et les techniques quelle que soit la discipline concernée.