Les Diversidays – les talents du numérique au service de la diversité
Publié par Perrine Ferrero, le 3 décembre 2018 1.4k
Lundi 12 novembre 2018 - 12h30
C’est au cours d’une discussion qu’on me demande : “ça te tente d’aller à la soirée Diversidays le 14 Novembre ?” Je n’en ai jamais entendu parler, mais ma curiosité est éveillée. Nous décidons d’y aller, en réservant (gratuitement et simplement) sur le site internet.
Mercredi 14 novembre 2018 - 19h
Une cinquantaine de personne attendent devant les grilles du Conseil Départemental, où se déroule la soirée. Je reconnais des visages familiers : étudiants du master 1 Information-Communication, membres du Club de la Com … Les grilles s’ouvrent. Après vérification des billets et fouilles, nous entrons.
Source : @diversidays
La salle accueillant la soirée est simple mais attractive. Des chaises sont disposées devant une scène éclairée et égayée par des lettres géantes formant le mot « DIVERSIDAYS ». Une musique entraînante et des jeux de lumières donnent une ambiance sympathique et joyeuse.
Mercredi 14 novembre 2018 - 20h
Anthony BABKINE et Mounira HAMDI - Source : @diversiday
Mounira HAMDI et Anthony BABKINE, co-fondateurs de Diversidays, entrent en scène sous les applaudissements. Accompagnés d’une musique entraînante, ils expliquent leur initiative : appuyer les talents de la diversité et du numérique, leur donner de la voix et les accompagner dans leurs projets. 8 talents vont être mis à l’honneur ce soir : les « diversimakers ». Ils ont été choisis par un comité de bienveillance (16 personnalités du domaine économique, associatif et politique : adjoint au maire de Toulouse, co-présidente de La Mêlée, vice-présidente de la région Occitanie ou directrice de l’Agence Anouk Déqué…).
Au grand étonnement de la salle, c’est ensuite Mounir MAHJOUBI, Secrétaire d’Etat au Numérique, qui apparaît. Par le biais d’une vidéo préenregistrée, il encourage et soutient l’initiative.
Quelques instants plus tard, une musique entraînante retentit dans la salle. leandre_tamba, yassinjokersan et vrsept (leurs noms sur Instagram) montent sur scène. Ces 3 (incroyables) danseurs font le show quelques minutes avant de laisser la place à la première « diversimaker ».
Céline FAVY-HUIN, co-fondatrice de Feel Object, présente « Virtuoz ». Cette carte 3D offre aux malvoyants la possibilité de se déplacer dans les bâtiments en toute autonomie. Un beau projet : trouver des solutions pour améliorer la vie des personnes en situation de handicap… grâce au numérique !
Lui succède Ly TCHU, vice président de l’association « Gamer’s Throne ». Le jeune homme gagne notre cœur grâce à son humour. Enthousiaste, il explique vouloir faire découvrir l’aspect culturel et artistique des jeux vidéo, notamment en mettant en avant les plates-formes de « eSport ».
Les 3 danseurs reviennent sur une musique de Michael Jackson. C’est grisant, revigorant ! La foule applaudit, siffle et salue encore une fois leur talent.
Octavia IVAN - Source : @diversidays
Ils s’effacent pour laisser la place à Octavia IVAN. Co-fondatrice de « Adopte ma tomate », elle présente son projet comme son bébé : le co-jardinage urbain, véritable soutien à la production locale. Je me remets en question : et si c’était le moment de changer mon mode de consommation ?
Je n’ai pas le loisir d’y réfléchir. Anna CHOURY arrive, bluffante. Naturellement enjouée, elle présente « Maathics » avec passion : lier l’intelligence artificielle et les maths avec l’usage responsable des datas. Pour elle, il faut s’assurer que les algorithmes prennent des décisions sans créer d’inégalités.
Nouvelle pause artistique, sur fond de Charles Aznavour cette fois. La superbe performance redonne un coup de peps à la soirée.
Mercredi 14 novembre 2018 - 21h
Alban TIBERGHIEN monte sur scène. Son projet, « Num’n Coop », utilise le numérique pour accroître l’économie et l’attractivité des territoires ruraux. « Je veux développer le numérique pour tous et construire des lieux d’innovation». Pour la lutte contre l’exclusion numérique des zones rurales !
Le projet suivant est celui de l’émouvante Elodie BLAQUIERE : avoir un véhicule adapté à son handicap pour être autonome et développer sa carrière de graphiste. « Avec toutes les difficultés rencontrées, c’est fou comme elle s’est accrochée pour réussir … » me souffle Pénélope, ma voisine.
Dernière intervention des danseurs sur un son entraînant de Pharrell Williams. La salle, un peu endormie par l’heure tardive, se réveille pour applaudir avec engouement. Nous sommes revigorées.
Je suis émue par Ru TAN, avant-dernière « diversimaker ». Son premier projet lui est volé par un collaborateur. Malgré tout, elle transmet sa joie de vivre et présente Innoside : l’application qui mesure le comportement des foules pour anticiper des mouvements de populations. « Je viens ici pour vous rappeler qu’il y a pire dans la vie que l’échec : ne pas avoir d’objectif ». Je suis inspirée.
Finalement, Boubacar SAGNA clôt la soirée. Son généreux projet, c’est d’améliorer le quotidien de nombreuses personnes. Comment ? En mettant en place une carte prépayée dédiée aux dépenses de santé, pour donner aux africains une couverture santé. Il se voit comme un « apporteur de sourires ». Son intervention le prouve, je souris devant son dynamisme et son entrain. Quand il évoque l’histoire du petit colibri, ça fait écho en moi : si chacun y met du sien, on peut vraiment changer les choses.
Mercredi 14 novembre 2018 – 21h45
Les partenaires sont remerciés, les « diversimakers » félicités. Ils ont déclenché en moi de fortes émotions, de l’inspiration, des envies d’innovation. Les autres semblent du même avis : « c'est chouette de promouvoir des jeunes plein de talents et de rencontrer des profils variés » me crie Elisa pour se faire entendre. En effet, des cris joyeux se font entendre dans la salle. Les applaudissements n’en finissent plus. Ils sont accompagnés d’odeurs subtiles : le buffet a été installé derrière nous.
Les 8 diversimakers - Source : @diversidays
Mercredi 14 novembre 2018 - 22h30
Des inspirations plein la tête (et des petits fours plein le ventre), nous rentrons finalement. Nous ne manquons pas de discuter encore de nos impressions. « En fait, le numérique peut aussi vraiment être vecteur d’échange, de solidarité et de partage : ça dépend seulement de la manière dont on l’utilise ! » fait très justement remarquer Pénélope.
Quelques pas plus tard, nous voilà dans le métro. Fin d’une soirée riche en émotions et en inspirations.
Pour suivre le mouvement, rendez-vous aux prochaines éditions, à Lyon et Lille. http://diversidays.com/