Rencontre avec le Youtubeur Léo Grasset de DirtyBiology de passage à Toulouse
Publié par Echosciences Occitanie, le 7 novembre 2017 4.9k
Ce mardi 7 novembre, le célèbre Youtubeur Léo Grasset de la chaîne DirtyBiology était de passage à la librairie BD Fugue de Toulouse pour rencontrer son public et au passage dédicacer son dernier album La grande aventure du sexe, publié aux éditions Delcourt. Nous avons réussi à nous immiscer parmi ses fans pour lui poser quelques questions.
Léo, comment t'es tu retrouvé à devenir vidéaste sur Youtube ?
Je me suis lancé sur Youtube après avoir fait un blog et un livre de vulgarisation scientifique, et c'est finalement parce que j'aimais bien certaines émissions sur Youtube, comme "Crossed", "L'Antre du Mea", ou encore "Vsauce" que je me suis dis, tiens, si je faisais comme eux mais dans mon domaine qui est la biologie. Finalement, mes vidéos ne traitent pas uniquement de la thématique de la biologie mais de beaucoup d'autres sujets qui m’intéressent tout autant comme les sciences de l’information, l’histoire, un peu d’anthropologie, etc.
Quels conseils donnerais-tu pour se lancer sur Youtube ?
Le premier conseil que je donnerais, qui est selon moi le plus important, c'est qu'il faut d'abord travailler son contenu avant même de vouloir se lancer dans la vidéo sur Youtube. Ce qui est important c'est de savoir quoi raconter dès le départ. Ensuite, il ne faut pas négliger le temps passé sur le montage. En fait, si la qualité de la vidéo est nulle, que le son n'est pas clair et que le montage est parfait, ça passera pour les internautes. Mais au contraire, si la qualité de la vidéo est bonne mais que le montage est nul, ce sera un flop ! Il est primordial de travailler le montage ! Et sinon, il n'y a pas tellement besoin d'équipements très développés pour faire de la bonne vidéo. Il faut juste que le son soit irréprochable. La vidéo, on peut même la faire avec son smartphone. La plupart font de très bonnes vidéos maintenant. Mais surtout, passez du temps sur le montage quitte à couper à l'image près pour que ce soit vraiment dynamique et correct !
Il est préférable de privilégier la qualité à la quantité, n'est-ce-pas ?
Oui, aussi, et ça surtout au début. Car au moment où on démarre, c'est aussi le moment où on se fait le plus d'expérience. On apprend à travailler son script et son montage. Ça n'a aucun sens de tout de suite enchaîner une énorme cadence alors qu'on n'a peu d'expérience.
Tu comptes combien de temps de préparation pour tes vidéos en général ?
Ça dépend vraiment des contenus. Il y a des épisodes qui sont vraiment allés très vite à écrire et à monter, qui ont pris pas plus de 4 jours de travail, et d'autres beaucoup plus longs qui m'ont pris jusqu'à 2 mois. Ça fluctue vraiment en fonction du contenu. Du format aussi, car il y a des formats qui demandent beaucoup plus de travail, par exemple les vidéos dans lesquelles j'ajoute des effets spéciaux.
Est-ce qu'en tant que Youtubeur de vulgarisation scientifique, tu es en contact avec des acteurs de la culture scientifique et technique tels que des centres de sciences, des muséums, ou encore des acteurs associatifs ?
Très honnêtement non. Mais c'est simplement parce que lorsque j'ai commencé à me lancer sur Youtube, je n'étais pas en France. Et finalement, je ne connais quasiment rien de ce qui se fait en termes de vulgarisation scientifique autre que les Youtubeurs. Je me sens étranger à ce réseau ! Ce n'est pas que je ne souhaite pas le connaître, mais c'est tout simplement que je n'ai pas encore eu l'occasion de le rencontrer.
Tu es venu aujourd'hui pour dédicacer ton dernier album de bande dessinée à tes fans La grande aventure du sexe, parut le 2 novembre dernier aux éditions Delcourt. Peux-tu présenter cet album aux lecteurs d'Echosciences ?
L'idée de cette bande dessinée est de montrer à quel point le sexe veut dire plein de choses dans le monde du vivant. Et qu'en s'y penchant de près, on découvre que ce n'est pas du tout ce à quoi l'on pourrait s'attendre. Dans notre espèce humaine, le sexe est lié à notre orientation sexuelle, à la reproduction, ou encore au fait de libérer des gamètes par exemple. Alors que dans le monde du vivant, il existe des espèces pour lesquelles ce n'est pas du tout le cas. Le sexe a d'autres fonctions ! Par exemple, il existe des espèces qui n'ont pas du tout d'organes sexuels dédiés et pour lesquelles le sexe et la reproduction sont complètement déconnectés. Mais aussi, des espèces chez lesquelles il n'existe pas de mâle ou de femelle à proprement dit. Voire même des espèces dans lesquelles il n'y a ni l'un, ni l'autre, etc. L'idée de cette bande dessinée, c'est donc vraiment de montrer à quel point la fonction du sexe est différente d'une espèce à une autre !
La grande aventure du sexe parut le 2 novembre 2017 aux éditions Delcourt
Plus d'informations :
Titulaire d'une licence en biologie des organismes et écosystèmes, d'un master en biologie évolutive et d'un diplôme d'études supérieures universitaires (DESU) effectué à Montréal et au Zimbabwe, Léo Grasset a enseigné la biologie durant quelques mois avant de traiter cette matière sous l'angle décalé et humoristique de ses vidéos YouTube (depuis juin 2014). En mai 2017 - trois ans après son lancement - cette chaîne comptait plus de 450 000 abonnés et 21 millions de vues. Aujourd'hui, elle en comte plus de 500 000.
La chaîne de Léo Grasset - Dirty Biology
La Bande dessinée La grande aventure du sexe parut le 2 novembre 2017 aux éditions Delcourt
Le blog de Dirty Biology