“Extinction, la fin du monde?” : une prise de conscience avec l’exposition temporaire du Muséum de Toulouse
Publié par Léa Bolliger, le 16 décembre 2019 2k
Jusqu’au 28 juin 2020, le Muséum de Toulouse accueille l’exposition “Extinction, la fin du monde?”, conçue par le Natural History Museum de Londres. Dans une période où le changement climatique est au coeur des débats, cette exposition interpelle sur la nécessité de sauvegarde de la biodiversité. Un mélange d’espoir et d’inquiétude.
Un cri d’alarme retentissant
Actuellement, les espèces s’éteignent à un rythme démesuré. C’est du moins ce qui est ressorti du rapport de la Plateforme Intergouvernementale sur la Biodiversité et les Services Écosystémiques (IPBES), approuvé par 130 États. Ce rapport interpelle sur la gravité de la situation : plus d’un million d’espèces sont menacées d’extinction. Avec l'Homme, la pression sur la biodiversité ne cesse d'augmenter. De nombreuses espèces ont déjà disparu, d'autres risquent de suivre le même chemin si nous ne faisons rien. Face à cela, il est donc primordial de réinventer le monde en établissant de nouvelles relations avec le vivant
© Photos : Léa Bolliger
Un parcours rythmé, sensible et interactif
“Mourir, pour ne plus jamais réapparaitre” c’est la signification du mot extinction. En déambulant dans la salle, le visiteur apprend comment celles-ci ont eu lieu dans le passé et comment certaines espèces ont déjà été rayées de la carte, à l’image du Dodo, une espèce d’oiseau millénaire de l’île Maurice aujourd’hui disparue à cause de l’activité humaine.
Vidéos de Youtubeurs (comme Et tout le monde s'en fout), témoignages de scientifiques, animaux empaillés ou de cire et jeu vidéo tactile ponctuent son trajet et lui permet de découvrir les enjeux de la biodiversité, mais aussi l’évolution et la fin des espèces. La responsabilité de l’Homme par rapport à son environnement est au coeur de ces réflexions. Sa visite se termine sur une grande question : quelle est l’avenir de l’Homme ? Sommes-nous voués à disparaitre ?
Le rôle de l'être humain
«Il faut prendre conscience que nous sommes aujourd’hui les seuls super-prédateurs dans tous les milieux naturels, tropicaux, tempérés, glacés et ce jusqu’aux abysses. Cette domination est sans véritable limite et notre responsabilité en tant qu’espèce est d’autant plus prégnante. Il faut aujourd’hui réfléchir à une action raisonnée sur l’ensemble des milieux» explique le directeur du Muséum, Francis Duranthon.
Cette prise de conscience est visible au sein de l'exposition : nombreux sont les parents qui ont emmené leurs enfants la voir, leur expliquant ce qu’il se passe aujourd’hui pour le vivant. «Il est encore temps d’agir, individuellement ou collectivement, pour le maintien de la biodiversité à l’échelle de la planète. On peut agir. Je suis inquiet mais je veux rester optimiste», conclut-il.
Pour en savoir plus
Si vous n'avez pas encore le temps ou l'occasion, mais que le sujet vous intéresse, vous pouvez l'approfondir grâce à la vidéo de Le monde en cartes :
© Visuel principal de l'article : image du Muséum de Toulouse