Des monnaies romaines trouvées par des archéologues proches de Carnoulès
Publié par Eric Lemarquez, le 23 mars 2022 1.9k
Des archéologues sont tombés sur une collection d’anciennes pièces de monnaie romaines dans l’ouest de l’agglomération Alésienne. Bien que le trésor ait été découvert pendant l’été 2021, ce n’est que cette année que les chercheurs ont compris à quel point leur découverte était importante.
Le transport de 128 pièces d’argent a été découvert à l’intérieur d’une cruche qui a été déterrée au milieu d’une prairie proche de Carnoulès. Caché par trois plaques de terre cuite, il a probablement été enterré pendant la période du premier empereur romain, Auguste, qui a régné de 27 avant JC à 14 après JC.
Les pièces elles-mêmes semblent remonter à 75 av. La collection appartenait probablement à un soldat romain de haut rang et comprend 128 deniers, un type de pièce en argent introduit pour la première fois au IIIe siècle avant JC, et 212 cistophori, des pièces en argent de l’ancienne ville grecque de Pergame.
La plupart des pièces, frappées dans le sud de l’Italie, présentent le visage d’Auguste, mais d’autres portent la ressemblance de Jules César, son grand-oncle et père adoptif, et de Marcus Junius Brutus, l’un des meneurs de l’assassinat de César.
Cette découverte a été faite complètement au hasard, au profit d’une campagne d’archéologie préventive, par des chercheurs armés de détecteurs de métaux puissants et spécifiques pour ce type de prospection. Il arrive même que des prospecteurs amateurs participent, avec leur matériel, lors de ces fouilles afin de ratisser plus de terrain.
L'utilisation de détecteur de métaux est très rarement utilisé pour ce genre de prospection préventive. Généralement, ils sont utilisés pour vérifier une zone connue comme archéologique en cours de fouille.
Hélas, ce type de découverte demeure assez rare compte tenu du peu d’initiatives des Archéologues à faire ce genre de prospection préventive, et se consacrent plus à des missions de sauvegarde lors de constructions de routes ou de bâtiments. C’est pour dire la quantité de trésors totalement perdus, voire détruits par l’activité des engins agricoles et des produits phytosanitaires.