DANSE ET MUSIQUE AU PAYS DES MATHS
Publié par Claire Adélaïde Montiel, le 12 novembre 2019 1.6k
Durant les vacances passées, vingt jeunes ont eu la possibilité de découvrir, grâce au stage organisé par Fermat Science dans le cadre de son Espace de Vie Sociale, les liens unissant la musique, la danse et les mathématiques.
Pour les mathématiques, Fermat Science avec Emie Uzureau et Véronique Sauzède, a proposé un atelier de création de flûtes de pan, dont le principe est basée sur la relation existant entre les différentes notes de musique et la longueur de chaque tube de la flûte de pan. Cette relation est basée sur des fractions que les jeunes ont dû calculer.
Pour la musique, c’est André Calvet, accordeur de piano, consultant et professeur dans divers institut nationaux ou européen, qui explique au petit groupe la manière dont nos cordes vocales produisent les sons et les aide à retrouver la place de chaque note sur la corde tendue du monocorde, cet outil qui fut inventé par Pythagore pour mesurer les intervalles musicaux.
Pour la danse, c’est Leela Petronio, danseuse Franco-américaine, référence internationale dans le monde du Tap Dance et des percussions corporelles qui embarque les participantes et leurs professeurs dans une découverte du rythme et du corps. Une matinée consacrée à des jeux rythmiques et des expériences d’écoute et de réponse permet au petit groupe et à ses accompagnantes d’écouter la musique et d’adapter ses mouvements. Ensemble et séparés, au ralenti, puis plus vite, il s’agit de savoir bouger au milieu des autres en prenant conscience de la place qu’on occupe.
L’étape suivante consiste à mémoriser plusieurs figures de danse puis à les enchaîner de la manière la plus fluide possible. Les jeunes danseuses se séparent en deux groupes qui se font face, chacune occupée à garder dans le rythme et à s’ajuster aux autres. On est dans le royaume de la symétrie, à l’identique ou en miroir, avec des effets de décalage. Sous la direction de Leela Petronio, attentive et exigeante, le petit groupe s’exerce à suivre des lignes et des formes dans l’espace, à créer des volumes. Comme les plus grands chorégraphes contemporains le soulignent dans leurs écrits, le corps du danseur constitue lui-même un jeu de points (coude, poignet, épaule, cheville) ou de lignes (avant-bras, cuisse) qu’il s’astreint à mouvoir suivant un certain nombre de contraintes de symétrie. Une chorégraphie nait de cette expérience que les jeunes stagiaires continueront à peaufiner avec leurs professeurs pour aboutir à un spectacle.
Mais d’ores et déjà, la grâce, la fluidité des mouvements, et le plaisir de bouger ensemble dans le cadre d’une chorégraphie sont au rendez-vous. Une belle découverte pour les vingt stagiaires et leurs six accompagnants.