Le vent agit sur la surface de la mer, entraînant la formation de la houle et modifiant les caractéristiques physico-chimiques de la couche de surface (par échanges mer – atmosphère ou en favorisant le remplacement des masses d'eau). Ces deux actions ont été observées cet automne sur notre bouée instrumentée SOLA dans la baie de Banyuls).

Les épisodes de Tramontane, vent de secteur N-NW très fréquent et dominant sur nos côtes en cette saison, induisent un refroidissement lent, régulier et très efficace des eaux de surface comme le montre la figure ci-dessous (cercles verts). En complément, les coups de vents de secteur S-SE (comme Le Marin), bien que moins fréquents, entraînent un refroidissement plus rapide mais limité (cercle rouge sur le graphique) car il s'agit surtout d'une action "mécanique". Au cours de ces épisodes on observe un remplacement des eaux de surface côtières proches de la côte par des eaux profondes et donc plus froides (‹15°C) du large.

Notons qu'un épisode de Tramontane extrêmement violent a été enregistré cet automne par notre bouée instrumentée, avec des pointes à plus de 80 nœuds (150 km/h) enregistrées le 13 novembre dernier, et une moyenne à plus de 55 nœuds (100 km/h) entre 12h et minuit.

Relation entre vitesse du vent (km/h) moyennée sur 5 min. et température de la surface de la mer (°C) au cours des mois d'octobre et novembre 2017 au point SOLA.
Zoom : Vitesse du vent instantanée le 13 novembre 2017.

Le site SOLA, point d'observation et de mesure historique de l'Observatoire (depuis 1997) – Baie de Banyuls – épisode de Tramontane Encart : Le navire océanographique de station (NO Néréis II)

Rose des vents en Roussillon.

"Observer pour Surveiller et Protéger"

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