2024, une année marquée par les naissances au Zoo de Montpellier
Publié par Parc de Lunaret Ville de Montpellier, le 17 janvier 2025
Au Zoo de Montpellier, l’année 2024 a été jalonnée par des naissances dont certaines emblématiques. Pour les équipes du zoo, notamment les soigneurs animaliers, ces naissances sont une vraie joie et un accomplissement de leur dur travail quotidien à s’occuper des pensionnaires et de leur bien-être. Ce sont également d’excellentes nouvelles pour les programmes européens de conservations auxquels les animaux sont intégrés.
En effet, la gestion des naissances se fait à plusieurs échelles. Chaque espèce protégée est gérée par un programme de conservation ex-situ encadré par l’EAZA (Association Européenne des Zoos et Aquariums). C’est ce qu’on appelle des EEP ou « EAZA Ex-situ Program ». Il est dirigé par un coordinateur européen. Lorsque les recommandations sont établies pour le programme et que les conditions sont réunies, les équipes du zoo en charge des animaux mettent tout en œuvre pour permettre à leurs pensionnaires d’être dans des conditions optimales pour se reproduire et élever leurs petits. Ainsi, en 2024, de nombreuses naissances ont été couronnées de succès, apportant toutes leur lot de bonnes nouvelles pour la conservation des animaux.
Le Rhinocéros blanc - Ceratotherium simum
La naissance la plus marquante de l’année est sans doute celle de Siku, un rhinocéros blanc mâle né le 20 juillet 2024. Pendant une gestation de 16 mois, les équipes se sont préparées à son arrivée. Pesant déjà une quarantaine de kilos, il a tout de suite été pris en charge par sa mère, Nola, qui continue aujourd’hui à veiller sur Siku comme au 1er jour.
L’enclos des rhinocéros était au départ une seule plaine dans laquelle cohabitaient les 3 rhinocéros blancs du parc (1 mâle et 2 femelles). À l’annonce de cette potentielle naissance, les équipes du parc ont décidé d’organiser des travaux de réaménagement de l’enclos, pour permettre d’isoler la mère et son petit. Ainsi, la mise en contact du nouveau venu avec les 2 autres rhinocéros pourrait se faire de manière progressive et sans danger pour lui.
« Il est important de saluer et féliciter la forte collaboration entre le service technique et le service animalier qui a permis de donner les meilleures conditions possibles pour la naissance de Siku. Un gros travail de mise en place de séparations a été effectué sous la gestion du service technique. Il faut également remercier chaleureusement les autres services pour leur soutien : le service administratif pour la gestion financière que tous ces travaux ont entraînée, le service pédagogique pour toute la communication sur les travaux et sur la naissance, le service sécurité pour la gestion des visiteurs autour des rhinocéros. En bref, cette naissance tant attendue est le résultat des efforts de toutes les équipes du parc. » a annoncé Baptiste CHENET, vétérinaire au zoo et responsable du service animalier.
Ce petit nouveau, de presque 6 mois déjà, est une très bonne nouvelle pour la conservation de son espèce. Il est le deuxième rhinocéros blanc du Sud à naitre en France cette année. Très actif et vigoureux, vous pourrez l’apercevoir assez facilement dans son enclos lors de votre balade au zoo.
La Vigogne - Vicugna vicugna
Le dimanche 6 Octobre 2024, la naissance d’une petite vigogne a eu lieu devant les visiteurs. Ayant un accès permanent entre leur enclos et leur bâtiment, c’est donc dehors, après 11 mois de gestation environ, que le petit est venu au monde. Comme pour la plupart des ongulés, le bébé vigogne est capable de se relever et de marcher très rapidement. Il lui a suffi d’un quart d’heure pour pouvoir se déplacer aux côtés de sa mère. Cette compétence de marche précoce est très présente, notamment chez les herbivores qui sont de potentielles proies dans leur milieu naturel.
Le casoar à casque - Casuarius casuarius
Le 10 juillet 2024, un petit casoar est venu au monde après une incubation d’environ 50 jours. C’est aux côtés de son père que le petit Moari a fait ses premiers pas et continue à découvrir son environnement. En effet, chez cette espèce, comme chez tous les oiseaux ne volant pas, l’élevage est paternel. Le mâle est en charge de la couvaison et de la protection des œufs, ainsi que de l’éducation des jeunes jusqu’à leur indépendance. La précédente naissance de casoar au zoo de Montpellier datait de mai 2021 : du haut de ses 3 ans et demi, le petit Denver se porte très bien et est aujourd’hui résident du parc Zoologique du château de Branféré dans le Morbihan.
Le porc-épic à queue préhensile - Coendou prehensilis
Ces petits mammifères arboricoles sont présents en enclos de mixité avec les tamarins empereurs (Saguinus imperator). Une petite femelle a été mise au monde. La mère est arrivée quelques mois plus tôt, déjà gestante. Ses conditions d’accueil ont été optimisées afin que la mise bas se déroule au mieux. Aujourd’hui, la petite Yasuni, née le 23 juin 2024, se porte bien. Le 12 octobre 2024, une autre naissance de Coendou a eu lieu d’une autre femelle, le petit n’est pas encore sexé.
Bucorve d’Abyssinie - Bucorvus abyssinicus
Comme presque chaque année, notre couple de Bucorve d’Abyssinie a accueilli un nouveau venu. C’est après environ 40 jours d’incubation, le 23 juillet 2024, que le petit Smaug est sorti de son œuf. Il est aujourd’hui en mixité dans le bâtiment des girafes, en compagnie de d’autres jeunes nés dans l’année dans d’autres parcs européens. Après les girafes et les Gazelles de Mhorr, ce sont donc les Bucorves d’Abyssinie qui rejoignent cet enclos de mixité.
Guépard - Acinonyx jubatus
Depuis 2021, le Zoo de Montpellier n’a pas connu de portée de guépards viable. Cette année, les mises en contact ont continué en vue de gestations de plusieurs femelles, mais aucune n’a été couronnée de succès complet. Au milieu de ces échecs de reproduction, une petite guéparde a pointé le bout de son museau. Alors que sa mère avait une portée prévue de 3 guépardeaux, seule une petite femelle a survécu. Malheureusement, dans un cas de figure comme celui-ci, la lactation de la mère n’est pas assez stimulée pour pouvoir nourrir l’unique petit. L’élevage à la main sans contact maternel, c’est-à-dire le nourrissage au biberon en séparant le petit, n’étant pas préconisé par l’EEP, une solution d’urgence a été trouvée. La toute jeune femelle a été transportée au zoo de Beekse Bergen (Pays-bas) où une femelle était sur le point de mettre bas. La femelle en question n’a eu elle aussi qu’un seul bébé, et a adopté la jeune de Montpellier, permettant à cette petite survivante de recevoir une éducation normale par un adulte de sa propre espèce.
Le succès de cette action fait garder espoir aux équipes des différents parcs, ainsi qu’au coordinateur du programme de conservation pour le guépard, et tous espèrent voir de nouvelles portées de guépardeaux arriver dans l’année à venir.
Photos prises par Dutchrose Studio Photography au zoo Beekse Bergen (Pays-bas)
Ibis rouges - Eudocimus ruber
Comme chaque année, les Ibis rouges présents dans la volière à l’entrée du parc nichent et se reproduisent. Cette année, 2 petits sont nés. À cet âge-là, ils ont encore leur plumage de juvénile de couleur grise/noire.
Suite à cette année 2024 riche en bonne nouvelles, nous espérons que 2025 sera d’autant plus belle. Les équipes animalières travaillent au quotidien afin d’offrir un bien-être optimal aux animaux, de maintenir au mieux leurs conditions de vie et ainsi espérer peut-être de nouvelles reproductions. Il en est de même pour les autres corps de métier du Parc de Lunaret, ils continuent d’arrache-pied à vous offrir un cadre de découverte et de visite naturel au cœur de la Ville de Montpellier.