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Les capitouls d’origine modeste au XVIIe siècle: une histoire vue d’en bas

Publié par Mondes Sociaux, le 16 octobre 2023   650

Article de Claire Dolan

Sous l’Ancien Régime, gravir les échelons sociaux n’était pas facile, mais certaines fonctions offraient la notabilité nécessaire à ce type de promotion. C’était le cas du service municipal. Connues sous le nom de « consuls » dans le Midi de la France et de capitouls à Toulouse, les « élus municipaux » qui dirigeaient les villes représentaient la communauté urbaine.

À Toulouse, les capitouls s’entouraient d’un décorum exceptionnel magnifiant la qualité et la dignité de ces hommes. Parmi les capitouls, certains, notamment les procureurs, étaient d’origine modeste. Comment expliquer que la plus haute fonction municipale se soit retrouvée entre leurs mains ? Comment cet honneur a-t-il contribué à la progression de leurs familles dans la hiérarchie sociale toulousaine ?

Les capitouls au XVIIe siècle

Nommés chaque année, pour un mandat d’un an, les huit capitouls de Toulouse ont longtemps représenté l’identité de la ville sous l’Ancien Régime. Ils détenaient le pouvoir municipal non seulement quand ils étaient capitouls, mais également pendant les années suivantes, puisqu’ils demeuraient membres du « conseil de bourgeoisie », qui prenait la plupart des décisions. Devenir capitoul était donc considéré comme une belle réussite sociale, d’autant plus que cette fonction apportait une noblesse transmissible aux fils, à peu près sans condition. Au XVIIe siècle, les hommes choisis pour cette charge étaient des avocats, des marchands, des procureurs ou des écuyers. On peut donc imaginer qu’être nommé capitoul avait un certain retentissement sur leur position sociale et que toute leur famille bénéficiait des retombées de cette promotion.

Qu’en est-il vraiment?

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