Les cimetières virtuels d’animaux de compagnie
Publié par Mondes Sociaux, le 22 mai 2023 600
Vidéo Avides de recherche par Marie Treibert
Aujourd’hui, en France, il y aurait environ 75 millions d’animaux de compagnie. Plus que des compagnons, ils constituent souvent des éléments centraux dans nos vies. Lorsque ces compagnons meurent, comment en faire le deuil et surtout, comment garder une trace de leur présence à nos côtés ?
C’est la question à laquelle s’est attelée Nadia Veyrié, docteure en sociologie, chercheuse associée au CERREV, le Centre de recherche risques et vulnérabilités de l’université de Caen Normandie. Dans un article publié en 2018 et intitulé “Cimetières virtuels pour les animaux de compagnie : les traces d’un deuil ?”, Nadia Veyrié analyse cette nouvelle ère du deuil numérique des animaux de compagnie.
Elle s’est intéressée à l’émergence d’un phénomène numérique d’un nouveau genre : les cimetières virtuels d’animaux de compagnie, ces sites en lignes réunissant des tombes virtuelles de ces animaux. Si on remonte le temps, inhumer un animal pour en garder la trace physique n’a pas toujours été accessible à tous. En 1899, Georges Harmois, avocat et Marguerite Durand, journaliste, fondent le premier cimetière pour animaux à Asnière sur Seine un lieu extravagant conservant la trace des animaux disparus. Aujourd’hui, ces lieux ont perdu leur attrait : trop chers, nécessitant trop d’entretien. Un intérêt nouveau pour les traces numériques s’est développé récemment.
Et si les cimetières virtuels d’animaux de compagnie constituaient de nouvelles façons de faire le deuil de nos animaux domestiques ?
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